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Critique n9 (série) : This Is Us - Dan Fogelman

  • Photo du rédacteur: Nina.G
    Nina.G
  • 16 mars 2021
  • 3 min de lecture

Récompensée par neuf prix dont un Golden Globes pour Sterling K.Brown en tant que meilleur acteur dans une série dramatique et de nombreuses nominations, This Is Us a su conquérir son public. Réalisée en 2016 par Dan Fogelman, cette série dramatique de cinq saisons est un chef d’œuvre scénaristique et un bouleversement émotionnel.


Chaque jour, des millions d’êtres humains sur terre partagent la même date d’anniversaire, soufflant leurs bougies chaque année auprès de leur famille, sans se connaître. Mais dans la famille Pearson, ce sont Jake et ses trois enfants Kevin, Kate et Randall qui s’unissent, à la même date autour d’un gâteau gourmands à trois étages. Mêlant plusieurs périodes de la vie, This Is Us retrace l’histoire touchante et amusante des Pearson, commençant par la rencontre entre Rebecca et Jake, à la naissance de leurs trois bébés, jusqu’à la vie d’adulte et tumultueuse éparpillée à trois coins de l’Amérique de leurs enfants.

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Dès le premier épisode de la première saison, la réalisation réussit à faire chavirer nos cœurs. C’est le genre de série dont le public vit chaque période, chaque douleur, chaque bonheur des personnages, au plus profond d’eux-mêmes. Pourtant, le réalisateur s’appuie sur un thème du cinéma assez basique : l’histoire d’une famille. C’est sûrement assez bateau au premier abord. Mais elle fait bien partie de celles qui se démarquent, qui sont un renouveau, des obsessions pour son spectateur. Le réalisateur met en scène un scénario écrit avec humanité et simplicité. Il met en lumière différents portraits, différents sujets, différentes périodes de la vie des années 80 à nos jours. En effet, Fodelman parle de l’obésité à travers Kate, l’addiction à l’alcool vécu par Kevin, les cauchemars de la guerre du Vietnam par Jake, le racisme et l’angoisse de Randall, la grossesse, l’adoption, la perte d’un enfant, l’amour d’un père, l’amour passionnel d’un couple, l’adolescence, la vieillesse, le deuil, les rêves… Chacun de ces sujets, si fréquents, si forts, pour certains tabous, ont vécu ou ont effleuré chacun de nous. S’intéresser à des moments communs permet une identification, une sensibilité éclatante pour les personnages incarnés avec tant de justesse que de beauté. Nous sommes plongés dans une réelle réflexion sur la vie et sur notre propre existence. Le point fort de cette série est sa diversité des personnages et des vies. Sortant totalement des clichés, ce sont les hommes qui sont vus nus, ce sont les hommes de couleur qui réussissent, ce sont les femmes qui essayent d’atteindre leur rêve. Il y a une réelle égalité des genres, des cultures, mettant en lumière à chacun des acteurs leur place fondamentale. Techniquement, elle est portée par une qualité du montage et d’une mise en scène légère faisant vibrer et vivre le temps passé revenant par le présent puis repartant dans une autre période donnant à chaque plan, son importance, sa place et son élément supplémentaire pour le récit. Sans complexité, les épisodes sont beaux, simples, humains. Des dialogues, peuvent être à la première impression, barbants, mais deviennent instantanément une représentation de qui nous sommes, de comment comprendre la vie. L’Amour, avec un grand A majuscule, est le centre de cette série, comme dit le titre lui-même. Ce dernier englobe tant les personnages, que le monde entier, jusqu’à nous inclure, nous spectateurs. Peu d’actions, peu d’artifices, et pourtant l’émotion permanente rend cette série magnifique. Sa mise en scène fait couler nos larmes mais se retrouvent atténuées un instant pour nous faire rire.


« Je pense que ça vient en partie de cette écriture spontanée,

humaniste, qui touche le public en plein cœur.

Pour nous, c’est une leçon d’humilité et d’humanité de faire partie d’une telle série.

[…] Avoir une série qui tente de réconcilier et d’unir les gens, cela fait du bien ! »

- Mandy Moore (Rebecca Pearson)


J’aimerais tant vous dire sur chaque minute de cette série, mais j’en dirais trop, ou peut-être pas assez, tellement les mots ne suffiraient pas pour présenter l’ampleur de cette série. This Is Us est enrichissante, divertissante, comblée de douceur et finesse.

Comme est inscrit sur l’affiche de la série de la saison quatre : « Si vous pensez vous connaître l’avenir, vous ne nous connaissez pas ». Rebondissante et pleine de surprise, sans action et artifice, elle sait plaire, donner le sourire et désorienter.


Nina


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