Critique n2 : True Story - Rupert Goold
- Nina.G
- 21 janv. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mars 2020
Basé d’après une histoire vraie, le journaliste Mike Finkel (Jonah Hill) se retrouve mis à l’épreuve suite à de mauvaises informations communiquées dans son article du célèbre journal New York Times. Lorsqu’il n’a plus d’espoir, un appel lui annonce que dans la prison de l’Oregon, le psychopathe Christian Longo (James Franco) accusé d’être le tueur de son épouse et ses enfants a pris possession de son identité. Intrigué par la cause de ce vol d’identité et de la vraie nature de ce psychopathe, il voit l’opportunité de renflouer sa réputation grâce à ce monstre.
Durant des mois et des mois, Mike Finkel est en tête à tête avec Longo pour pouvoir écrire l’article qui le propulsera vers son ancienne gloire. Passionné d’écriture et de la personnalité du journaliste, Longo lui demande en échange de réponses, des cours d’écritures et le secret professionnel des mots et des arguments qu’il prononcera par rapport à la tuerie. Alors, des lettres, des dessins, des notes et même des appels téléphoniques vont être fréquents dans la maison du journaliste à la portée des yeux de sa femme. Cette dernière est prise d’inquiétude à cause de la ressemblance d’esprit et du dévouement que donne Mike pour cet inconnu. Les réunions entre les deux hommes deviennent de plus en plus intimes et confidentielles comme deux « amis » ce qui les mènent à écrire leur livre : True Story.
Cette présence quasiment fantomatique et l’apesanteur lourde, perturbée et stressante qui hante la vie du couple sont représentées par de légers travelling au ralentis et une musique lente et dramatique lors des mises en scène du nouveau quotidien qui les entoure. Aux yeux de sa compagne, Mike Finkel est vulnérable à l’esprit et à la personnalité d’un tueur manipulateur. Au fil des échanges, il perd de vue les accusations, la nature de Christian Longo car son seul but est d’avoir les éléments nécessaires pour l’écriture de son livre, jusqu’à lui-même se laisser charmer par l’indéchiffrable homme. Le condamné se voit en le journaliste, ce qui entraîne un rapport complice et très amical entre eux. Les yeux plissés du tueur en gros plan dans un silence planant mettent en place le spectateur dans le sentiment froid et glaçant que peut ressentir Mike. Il a une prestance et un charisme qui attirent et procurent l’envie de démêler tous les mystères qui se cachent derrière cet homme. L’angoisse est illustrée dans les scènes d’interrogatoires comme les scènes à la maison de campagne ou encore au tribunal. Le meurtrier intrigue tout ce qu’il touche afin de savoir pourquoi avoir tué avec sang froid sa famille. Des flashbacks, des voix-off rendent le crime pesant pour le spectateur comme pour les personnages qui ont été contraint de croiser son chemin. Mais quelle est la vérité de l’histoire après autant de mensonges ou de phrases prononcés par Christian Longo inspiré du journaliste ?
Nina
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